Petite sœur de la réalité virtuelle, la réalité augmentée commence à s’affirmer de plus en plus dans notre environnement, prouvant qu’elle n’est plus un fantasme de sciences fiction. Mais qu’est-ce que la réalité augmentée ?

Mais qu’est-ce que la réalité augmentée ?

Il est important de bien différencier ce concept de la réalité virtuelle, où le spectateur est immergé dans un monde virtuel dictant ses règles temporelles et physiques. La réalité augmentée, elle, est basée sur une augmentation le monde réel qui nous entoure, via l’affichage et l’interaction d’informations virtuelles et l’augmentation de nos compétences

Comment ça marche ?

Techniquement le principe est assez simple. Trois flux d’informations sont nécessaires afin de faire l’expérience de la réalité augmentée. Le premier, appelé « Recognition », va avoir pour objectif de capter et reconnaitre un élément de l’espace réel : une image, un objet, un visage ou une silhouette humaine par exemple. Le deuxième, le « Tracking », va avoir pour mission de localiser et de suivre en temps réel la position de l’élément choisi à la première étape. Le troisième, le « Mix », effectuera la superposition d’un média (vidéo, 2D, 3D, texte, etc.) sur l’élément reconnu.

Dans l’idéal, les trois étapes de ce processus doivent prendre moins de 40ms afin de générer une fluidité d’affichage capable de tromper l’œil humain (au moins 25 images par seconde). De puissants algorithmes, très consommateurs en puissance machine (CPU principalement) permettent de faire converger ces trois flux. L’agréabilité du rendu final dépendra donc grandement des performances du matériel utilisé. D’autre part, la démocratisation des capteurs sur les appareils actuels (GPS, boussole, gyroscope…) alliée à une connexion permanente au web permettent d’enrichir et d’améliorer l’expérience utilisateur.

Quatre technologies différentes de détection

Le principe de la Réalité augmentée est d’insérer des éléments virtuels en temps réel dans un flux vidéo capturé en directe par une caméra (webcam, appareil photo, téléphone portable…). Le principal problème est d’obtenir une cohérence entre l’angle vue de l’objet virtuel et celui de la prise de vue réelle afin d’assurer une interactivité optimale.

Marqueurs noir et blanc : le lien entre réalité et virtuel se fait par le biais d’une image en noir et blanc (ressemblant souvent à un QR Code). Elle est souvent utilisée dans les petits projets, car si elle a l’avantage d’être économique. Elle se montre toutefois assez limitée.

MLT (Markerless Tracking) : C’est l’une des technologies les plus efficaces. Elle permet d’effectuer un suivi de forme et une reconnaissance d’environnement de n’importe quel support (visuels, objets, visages, mouvement) sans utiliser des marqueurs spécifiques.

Capteur physique : L’utilisation de capteurs physique permet une localisation encore plus précise de l’environnement que le MLT, notamment dans les lieux faibles en lumière, mais elle nécessite du matériel souvent onéreux et embarrassant.

GPS et « boussole » : Technologie que l’on trouve principalement sur les tablettes et les Smartphones. Les applications Réalité Augmenté de ce type tirent parti du GPS et de la boussole (accéléromètre ou gyroscope) de ces appareils, alliés à leur accès haut débit sans fil à internet. L’intérêt principal est multiple : fournir à l’utilisateur un contenu web utile et local, additionné à un service de géolocalisation 2D. Cette technologie reste toutefois encore assez imprécise en raison de l’inexactitude actuelle de la technologie GPS.